Le poids est lié à l’origine sociale dès la naissance, selon une étude
Une étude publiée mercredi par le ministère de la Santé, démontre que les enfants de cadres sont de gros bébés et que les enfants d’ouvriers sont généralement plus souvent en surpoids dès l’âge de six ans.
L’origine sociale est-elle donc déterminante dans le poids d’un enfant ? Il semblerait que la réponse soit oui. En effet, selon cette étude du ministère de la Santé effectuée sur un échantillon de 20.000 enfants qui sont majoritairement nés dans les années 2007 et publiée par la suite ce mercredi, il existe une forte relation entre poids de naissance et classe sociale. Dans cette étude, nous apprenons aussi que les enfants de cadres ont plus de chances d’être de gros bébés, mais également que les enfants d’ouvriers sont très souvent en surpoids dès qu’ils atteignent leurs six ans. Chez les cadres, 8% des bébés pèsent donc plus de 4 kg et 5,5% moins de 2,5 kg. Dans le cas inverse, chez les ouvriers, ils sont seulement 5,7 % à dépasser les 4 kg, contre 8,7% en dessous de 2,5 kg. Pour expliquer ce fait, l’auteure de cette étude, Muriel Moisy, rappelle tout de même que certains facteurs de risques d’accouchement prématuré ou de faible poids du bébé sont la conséquence d’un : suivi médical insuffisant, un emploi éprouvant, faible niveau d’études, consommation d’alcool et de tabac, etc.
À six ans, le phénomène s’inverse
À l’âge de six ans, la tendance entre poids et classe sociale s’est déjà inversée. Chez les enfants de cadres, 1,3% seulement sont touchés par l’obésité et 5,9 % sont en surpoids. Chez les ouvriers, en revanche, ils sont respectivement 5,8 % et 9,8 %. Par exemple : “31 % des enfants d’ouvriers nés à quatre kilogrammes ou plus, contre seulement 13 % des enfants de cadres dans le même cas, sont en surcharge pondérale en grande section de maternelle” indique l’étude. “Les habitudes de vie favorisant le surpoids sont plus répandues chez les ouvriers”, explique l’auteure, elle cite également l’absence ou l’irrégularité du petit-déjeuner mais aussi le temps passé devant un écran. Cependant, elle précise que ce ne sont pas les seuls facteurs.
Toutefois, cette enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluations et des statistiques nous dévoile une bonne nouvelle “la prévalence de la surcharge pondérale à 5-6 ans a plutôt diminué”, et tombent à “moins de 12 % en 2013 “, contre “plus de 14 % “ en 2001. Pas de quoi s’inquiéter donc puisque la tendance s’inverse depuis déjà quelques années, un point vraiment positif car l’obésité est un réel problème de santé publique dont il faut s’inquiéter.